Garde rapprochée
Hossein Fezzazi
Penta
Cinq mesures de cybersécurité essentielles pour les gérants indépendants
Les gérants indépendants doivent revoir aujourd’hui leurs modes opératoires, autant pour se plier aux nouvelles réglementations que pour optimiser leur structure et se recentrer sur la gestion. Dans ce cadre, l’externalisation et la digitalisation peuvent leur apporter une aide précieuse. Voici donc sept points où porter son attention pour gagner en efficacité et recréer de la valeur ajoutée.
Externalisation de la compliance
Des prestataires spécialisés peuvent aider à gérer efficacement les contraintes réglementaires avec des mises à jour fréquentes des exigences en matière de compliance ou avec du soutien dans la vérification des dossiers clients, LBA, cross-border. Cela réduit non seulement le risque de non conformité, mais permet également une utilisation plus efficace des ressources internes, qui pourront alors se focaliser sur des activités à réelle valeur ajoutée. Il convient de noter que le gérant ne peut en aucun cas externaliser ses responsabilités ! Il doit à tout moment garder le contrôle de ses activités.
Gestion des données et réconciliation
La gestion des données et la réconciliation sont essentielles lorsqu’il s’agit d’apporter précision et fiabilité à la gestion de fortune. L’externalisation de ces tâches peut améliorer la qualité des données tout en réduisant la charge de travail en interne. Ce service est lié à l’utilisation d’un PMS et il y est souvent intégré par leurs éditeurs. Mais il existe aussi sur le marché des offres indépendantes qui proposent des services complémentaires autour de la gestion des données.
Automatisation des tâches routinières
L’automatisation des tâches routinières telles que la saisie, le contrôle et la mise à jour des données, ainsi que les processus administratifs qui leur sont liés, est indispensable pour les gérants soucieux d’accroitre leur efficacité. L’utilisation de processus basés sur l’IA, qui relient différentes applications standards, permet d’automatiser ces tâches répétitives.
Transformation digitale et services IT
La transformation digitale, à savoir l’ensemble des process appliqués dans l’organisation pour intégrer le digital à différentes fonctions, devient chez les GFI un important levier à manœuvrer pour pérenniser leurs activités. L’externalisation des services IT, y compris la cybersécurité et l’infrastructure informatique, peut aider à rester à la pointe de la technologie tout en minimisant les risques liés à ces activités. Les fournisseurs de services IT peuvent non seulement faciliter la mise en œuvre de ces technologies avancées, mais aussi s’assurer que ces solutions tournent rond, avec des mises à jour permanentes.
Continuité des activités et gestion de la complexité
Quand on en vient aux opérations courantes, l’orchestration – autrement dit la coordination et la gestion de tous les systèmes informatiques – peut produire des gains énormes en termes d’efficacité. Les entreprises spécialisées dans ce type de prestations ont recours à des technologies avancées et à du personnel qualifié, ce qui permet une exécution plus rapide et plus précise. Il peut s’agir par exemple de la prise en charge de systèmes PMS ou CRM, de la gestion des demandes informatiques et des exigences commerciales.
Amélioration des postes de travail
La priorité accordée à la qualité technique des postes de travail des collaborateurs doit se retrouver au-dessus de la pile. Dans une période où l’accès aux talents se complique – « War for Talents » – et qu’il faut pouvoir attirer une nouvelle génération de RMs, des systèmes internes et des postes de travail ultra-fonctionnels, au goût du jour, revêtent une grande importance. Ils garantissent à une nouvelle génération de collaborateurs l’utilisation d’outils qui lui plaisent.
Collaboration avec les banques dépositaires
Il ne faut pas sous-estimer le potentiel considérable, en matière d’efficacité, qui découle du choix des banques dépositaires. Au-delà de la question des coûts, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’elles proposent comme interfaces techniques et solutions digitales. Pour les opérations quotidiennes, y compris la passation et le traitement des ordres, il faut qu’elles puissent mettre à disposition des interfaces techniques rôdées, de solides outils informatiques, ainsi qu’un portail eBanking haut de gamme. Cela dit, pour que ces outils soient vraiment efficaces, une qualité élevée des données est nécessaire en amont.
En conclusion
L’externalisation des tâches secondaires est devenue un passage obligé pour les GFI. Elle leur permet d’accroître leur efficacité et leur compétitivité dans un environnement de marché toujours plus exigeant. En externalisant des tâches spécifiques telles que la compliance, la gestion des données ou les processus IT, ils peuvent se concentrer sur leurs compétences clés tout en bénéficiant de l’expertise et des outils spécifiques développés par des prestataires de services spécialisés.
L’automatisation des tâches routinières, en particulier, est souvent négligée. Elle contribue pourtant largement à la qualité, à la flexibilité du travail ainsi qu’é la productivité du gérant. De même, elle a un impact évident sur les coûts. Une fois ces éléments pris en compte, une sélection rigoureuse des partenaires qui vont procéder à cette externalisation est nécessaire tout comme l’établissement d’une stratégie clairement définie, adaptée aux besoins spécifiques du gestionnaire de fortune. Des points essentiels pour assurer le succès et la durabilité du business model.
Dimitri Petruschenko
EAM Technology
Dimitri Petruschenko est co-fondateur et associé-gérant de EAM.Technology. Il a plus de quinze ans d’expérience dans l’environnement IT du secteur financier, en particulier celui des banques privées, des gestionnaires de fortune indépendants et des family offices. Avant de fonder EAM.Technology, il a occupé différents postes de direction chez des éditeurs de solutions logicielles destinées aux secteurs du wealth management et de l’asset management.
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Belvoir Capital, le gestionnaire d’actifs zurichois, vient d’annoncer deux partenariats avec des asset managers qui ont recours à l’intelligence artificielle. Speedlab mise sur un modèle multi-asset pour améliorer le profil risque-rendement de ses clients. Et Wisdomise, qui se concentre exclusivement sur les segments crypto et retail, entend professionnaliser la gestion de fortune pour les investisseurs privés dans cet univers crypto. Explications de Steffen Bauke.
Pour de nombreux gestionnaires de patrimoine, le digital est un livre qu’ils n’ont pas encore ouvert. Quel regard portez-vous sur cette situation ?
La transformation digitale dans la gestion de fortune n’est qu’une question de temps. La prochaine génération de clients veut aujourd’hui être connectée numériquement et accompagner les processus de décision- ou les prendre elle-même – directement online. Nous avons décidé il y a quelques années déjà de donner à nos clients un accès en ligne à leurs actifs. Cela facilite la communication avec le client. Outre la variante « view-only », nous proposons également sur le web un onboarding, un reporting, une participation à des clubs deals et tout type de communication ou d’information. Le monde numérique est un domaine important qui rend les processus plus efficaces et offre une valeur ajoutée aux clients, mais qui ne peut pas remplacer la rencontre physique. La voie hybride me semble donc la bonne, car la confiance ne peut se construit qu’au contact direct des clients.
Vous venez d’annoncer deux partenariats passionnants avec des fintechs qui travaillent toutes deux avec l’intelligence artificielle. Quelle est l’histoire derrière ces deux nouvelles collaborations?
Les fintechs sont l’un des prolongements naturels du digital. Si l’on veut pouvoir s’occuper des clients de demain, il faut aussi s’intéresser à des thèmes qui transforment l’ensemble de notre secteur. Les fintechs appartiennent à cette mouvance, car elles proposent des alternatives et des solutions intelligentes dans la gestion de fortune. Grâce à notre réseau, nous voyons beaucoup de startups graviter dans cet univers mais, malheureusement, peu d’entre elles parviennent à connaître le succès. C’est le modèle d’affaires et l’approche qui sont déterminants. Nous regardons également également ce qu’il en est de l’innovation produit, des fondateurs et du financement.
Quel est le lien entre les deux entreprises ?
Speedlab et Wisdomize sont de conception très différente. Mais toutes deux visent à optimiser le profil risque/rendement des investisseurs. Les modèles IA qu’elles emploient ne sont pas les mêmes. Il est clair que l’IA va entrer dans le domaine de la gestion de fortune, et plus particulièrement dans celui de la gestion de portefeuille. Nous voyons là un énorme potentiel, car le traitement en temps réel de multiples flux d’informations ou de données dépasse les capacités humaines. Si l’on parvient à développer, à l’aide de l’IA, des modèles qui nous aident dans ce sens et à automatiser le processus, nous pouvons accomplir beaucoup.
En quoi consiste plus précisèment la collaboration avec Speedlab ?
Speedlab est un asset manager spécialisé dans l’IA qui a développé des modèles pour toutes les classes d’actifs sur la base du sous-domaine de l’IA « Reinforcement Learning ». Il est possible de choisir entre des modèle long-short, long-underlying, short hedging ou multi-assets. Des « agents » négocient les investissements respectifs, qu’il s’agisse de single stock, de crypto – comme le bitcoin ou l’ether – ou d’indices via des contrats à terme et ils sont capables d’apprendre d’eux-mêmes. Un « super-agent » surveille les activités et les transactions des différents « traders-agents AI », et en cas de succès ou d’échec, le capital est ajouté ou retiré. Il en va de même pour le trading des actions.
Quel avantage tirez-vous de cette collaboration – même si vous comparez le travail des « agents » à celui de portfolio managers classiques ?
Les agents travaillent de manière totalement rationnelle et sans émotions, les décisions se basent uniquement sur les expériences passées transposées dans le temps présent. Ils parviennent ainsi à une objectivité totale. Pas de biais, pas d’émotions, pas de décisions irrationnelles,
Comment Wisdomise utilise-t-elle l’IA ?
Wisdomise se concentre exclusivement sur la clientèle crypto et retail. Avec Wisdomise, il est possible de déterminer son propre profil de risque à l’aide d’un « avatar IA ». Ensuite, l’avatar « trade » les crypto-monnaies comme un gestionnaire de portefeuille. Les clients retail n’agissent pas souvent de manière rationnelle et ne suivent pas ou peu les règles de base en vigueur dans la gestion de portefeuille. Dans le domaine crypto en particulier, il n’existe pas encore de « private banking » qui permette aux clients d’investir de manière professionnelle. C’est là que Wisdomise crée de la valeur ajoutée et aide les petits investisseurs à gagner de l’argent. L’entreprise opère dans le secteur B-B-2-C L’objectif est de rendre le marché plus accessible aux investisseurs privés.
Steffen Bauke
Belvoir Capital
Steffen Bauke est le fondateur et le CEO de Belvoir Capital. Il a commencé sa carrière fin 1999 chez UBS en Allemagne, puis en Suisse, tant dans le domaine du corporate finance que du wealth management. C’est en 2004 qu’il a fondé Belvoir Capital dont il assure toujours aujourd’hui la direction. Steffen Bauke a étudié l’économie à l’université Ludwig-Maximilian de Munich.
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1699 demandes d’autorisation ont été déposées en 2022, auxquelles se sont ajoutées 78 demandes en 2023. A la fin du mois de février, 1254 autorisations ont été accordées, 1246 pour des gestionnaires de fortune, 76 pour des trustees, et 8 pour des sociétés mixtes.
Les derniers chiffres relatifs à la procédure d’autorisation pour les gestionnaires de fortune et les trustees permettent de dresser un nouveau bilan, un an après la mise en application de la LSFin/LEFin. Fin 2022, les institutions concernées étaient tenues de s’enregistrer conformément aux nouvelles lois. 1699 demandes d’autorisation pour les gestionnaires de fortune et les trustees avaient alors été déposées. En 2023, 78 demandes supplémentaires sont venues s’y ajouter. Fin 2023, 1149 établissements étaient autorisés selon la Finma. D’après les derniers chiffres, ils étaient 1254 à la fin février – dont 1246 gérants de fortune, 76 trustees et 7 établissements actifs à la fois comme gérants de fortune et comme trustees. Au 31 décembre 2023, 63 des 1699 demandes d’autorisation reçues en 2022 ont été retirées.
Les explications de la Finma dans son communiqué de surveillance paru début février sont intéressantes. Elles portent sur la taille des entreprises autorisées et leur structure. La majorité des gestionnaires de fortune et des trustees autorisés sont des micro-entreprises ayant la forme juridique d’une société anonyme et employant moins de trois personnes à plein temps. Au total, ces établissements gèrent un montant total de 216 milliards de francs. En outre, plus de la moitié des gestionnaires de fortune et des trustees ont externalisé des fonctions de compliance et de gestion des risques. La Finma précise que les prestataires en charge de ces fonctions ne sont pas directement surveillés. Elle considère toutefois qu’il est de son devoir d’évaluer l’organisation des établissements soumis à autorisation. Et cela comprend à la fois t l’externalisation et la délégation à des partenaires.
Il existe des chiffres sur les coûts de la procédure, qui doivent être supportés par les établissements : En moyenne, la FINMA a facturé des frais de 6’411 francs par procédure d’autorisation.
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Le nouveau programme de formation continue mis en place par l’Institut Supérieur de Formation Bancaire et la HEG-Genève commence en mars avec le CAS en Management des Opérations dans les services financiers. Guillaume Mathelier en explique ici les contours.
A partir de mars, l’ISFB et la HEG-Genève proposent un programme de formation complet destiné aux banques de la place financière romande. En quoi consiste ce programme plus exactement ?
La HEG-Genève, reconnue aujourd’hui comme un acteur incontournable dans le management appliqué, notamment grâce à son Bachelor HES Orientation Banque & Finance unique en Suisse Romande, s’est en effet associée à l’ISFB, le Centre de compétences et de carrière pour les banques de Suisse romande. Ensemble, nous voulons proposer un portefeuille de programmes de haut niveau, composé de 4 CAS et 2 DAS. Chaque CAS explore un domaine spécifique du secteur bancaire. Ils vont de l’organisation interne – avec le CAS en Management des opérations dans les services financiers – et de la gestion stratégique des ressources – avec le CAS en Management stratégique dans les services financiers – aux relations externes – le CAS en Marketing et communication dans les services financiers. Ils couvrent aussi les produits financiers eux-mêmes au travers du CAS en Financements et Investissements. L’ensemble de ces formations offre une vision globale et intégrée, adaptée aux besoins évolutifs de la place financière.
Parmi tous les professionnels qui animent la place financière en Suisse romande, qui ciblez-vous plus particulièrement ?
Nos programmes ciblent les professionnels du secteur bancaire aspirant à développer leurs compétences et responsabilités, tant sur le plan vertical qu’horizontal, c’est-à-dire des experts candidats à des fonctions d’encadrement. Ils constituent un excellent complément pour les titulaires de Bachelor HES, universitaire et/ou du Certificat ISFB en Private Banking ou en Retail & Corporate Banking.
Vous lancez le programme en mars avec le CAS en Management des Opérations dans les services financiers. Quel en est le contenu ?
Le programme, d’une durée de 12 jours de cours en présentiel enrichis par un travail personnel approfondi, propose une immersion dans le management et l’organisation interne des banques. Il offre une exploration approfondie de leur fonctionnement interne. Il aborde des sujets fondamentaux tels que la gestion des risques et la planification financière, tout en intégrant des thèmes innovants et actuels. Ces derniers incluent les technologies émergentes comme la blockchain et l’intelligence artificielle, ainsi que des aspects stratégiques tels que l’analyse de décisions numériques et l’innovation. Le programme couvre également des sujets spécifiques aux opérations bancaires, comme l’externalisation et la sécurité de l’information, permettant ainsi une perspective holistique et contemporaine des défis et opportunités dans le secteur des services financiers.
Où pensez-vous ajouter le plus de valeur avec ce programme ?
Par-dessus tout, ce programme tire sa force de l’excellence académique et de l’innovation propre à la HEG-Genève, membre de la HES-SO, la plus grande HES de Suisse, alliée à l’ancrage professionnel distinctif des formations bancaires de l’ISFB et de la force de son réseau en Suisse romande. Un autre atout majeur de ce programme est son corps enseignant, composé d’experts de terrain, actifs et séniors dans leur domaine de spécialisation. Cette approche assure à chaque cours une dimension non seulement théorique mais aussi directement applicable dans un contexte professionnel. Les participants bénéficient de perspectives concrètes et d’outils pratiques pour répondre aux défis actuels du secteur bancaire.
Guillaume Mathelier
Haute école de gestion de Genève
Guillaume Mathelier est Maître d’enseignement à la Haute école de gestion de Genève depuis 2004. Il y est également responsable de la formation continue depuis 2020. Guillaume est docteur en sciences politiques et il est titulaire d’un certificat post-grade en linguistique de l’Université de Genève.
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En 2023, les gestionnaires de portefeuille suisses ont réussi à obtenir des résultats qui se veulent dans l’ensemble satisfaisants. C’est ce qu’il ressort de l’analyse des indices Performance Watcher, ainsi que le souligne Nicholas Hochstadter. Les portefeuilles libellés en franc suisse ont toutefois marqué le pas vis-à-vis de l’euro et du dollar.
Sur la base des indices Performance watcher, comment se sont comportés les gérants suisses en 2023 ?
A fin décembre, L’indice Low Risk en CHF affichait un rendement de +2,70%, avec une volatilité de 4,00 %. Le Mid Risk en CHF s’élevait pour sa part à +3,27% pour une volatilité de 5,73 %. Enfin, le High Risk en CHF a terminé avec un rendement de +3,80% pour une volatilité de 7,87 %. Je rappelle que les calculs des indices Performance Watcher se basent sur les données quotidiennes provenant de plus de 15’000 portefeuilles, avec des encours qui approchent les 50 milliards de francs.
Ces performances positives sont rassurantes, car elles se situent au-dessus du taux sans risque, ce qui n’était pas gagné d’avance. Les turbulences qui ont secoué les marchés pendant l’été, jusqu’à la mi-octobre, ont pu être canalisées dans une direction positive grâce à l’impressionnant rallye de fin d’année. Dans les autres monnaies de référence, les performances par rapport au franc suisse sont assez remarquables.
Dans quelle mesure ?
Je prends l’exemple du Mid Risk. Il s’agit d’un portefeuille dit « équilibré », composé en général de 50 % d’actions et de 50 % d’obligations. En CHF, il a donc généré +3,27%. Un profil similaire en euros a généré un rendement de 8,16 % et, en dollars, il a poussé à + 10,7 %. Les performances en CHF sont plus modestes pour plusieurs raisons. Tout d’abord le franc suisse s’est fortement apprécié contre le dollar, de +9.8%, le yen, de +18.3%, et l’euro, de +6.5%, ce qui a réduit la performance des actifs dans ces devises, qui ne sont que partiellement couvertes. Le marché suisse a terminé 2023 en retrait par rapport aux principales bourses européennes, le SMI n’a progressé que de 3,8 %. En revanche, le Nasdaq américain a gagné 44,5 % en dollar l’année dernière et le S&P 500 près de 25 %. En Europe, de nombreuses places ont bouclé l’année avec des gains compris entre 15 % et 30 %.
Quels sont les points qui vous paraissent les plus marquants dans l’analyse que vous faites de ces indices ?
Il faut bien évidemment souligner la réduction importante de la volatilité en 2023, par rapport à 2022, qui est due autant à une compression de la volatilité des marchés qu’à une normalisation de la diversification dans les portefeuilles.
Il est également intéressant de constater que les rendements des différents indices Performance ne diffèrent pas entre eux de manière significative. Le risque plus élevé qui accompagne d’ordinaire une stratégie davantage orientée sur les actions n’a généré finalement qu’une prime assez limitée, de juste 1 % en CHF par exemple.
Pour s’en tenir aux investissements à proprement parler, un thème a émergé avec force : l’intelligence artificielle. Les gérants qui ont ignoré ce thème se sont privés d’importantes contributions au rendement. L’an passé, les performances se sont concentrées sur les Magnificent Seven – Alphabet, Amazon, Apple, Microsoft, Meta, Tesla et Nvidia – qui représentent désormais près de 15 % du MSCI World, et ont généré en moyenne une performance de +107%. A elles sept, ces entreprises ont assuré les deux tiers des gains du S&P 500. Cela dit, beaucoup de gérants, en même temps que leurs clients, trouvent que le poids de ces actions dans l’indice est trop élevé pour votre leur portefeuille et sont donc sous-pondérés. Rien d’étonnant donc à ce que la fin 2023 se soit à nouveau distinguée par un écart énorme dans les rendements sectoriels, de l’ordre de 50 %, avec la technologie très au-dessus du lot.
Je terminerai avec un point rapide sur la Suisse. Le « home bias », autrefois tant vanté, qui protégeait les investisseurs grâce au caractère défensif de ses trois valeurs phares, n’a rien produit l’an passé. Les secteurs défensifs largement représentés dans les larges caps suisses ont dû céder le pas aux techs américaines.
Nicholas Hochstadter
Performance Watcher
Avant de créer Performance Watcher en 2005, Nicholas Hochtadter a travaillé au Credit Suisse comme portfolio manager puis à la banque Ferrier Lullin où il dirigeait le portfolio management discrétionnaire. Au Credit Suisse, il a eu sous sa responsabilité le projet PMnet qui consistait à créer et à mettre en oeuvre un système totalement automatisé pour le processus d’implémentation du portfolio management. Avec Performance Watcher, il a voulu replacer ces modèles d’évaluation de la gestion de portefeuille dans une configuration plus accessible pour les clients.
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